C'est en 1988, toujours étudiant à l'Université de Paris-Orsay, que m'est venu une idée un peu folle : faire le tour de la Grèce en voiture.
Mes deux principaux soucis étaient : Qui va vouloir venir avec moi ? Avec quelle voiture ?
Trouver des volontaires pour me suivre dans ce voyage n'a pas été la chose la plus difficile à faire, vous imaginez bien. Cependant, aucun des volontaires n'avaient de voiture.
C'est ma maman, pleine de confiance dans nos capacités à faire de roadtrip sans encombre qui nous a prêté sa voiture, une très belle Renault Super 5 neuve.
Et nous voici parti de Paris vers Turin (via les Orres), puis Ancône et enfin Brindisi. Embarquement pour le ferry vers la Grèce. Rien que le trajet pour descendre a été une vraie aventure.
Des forêts de sapins et montagnes du Nord, aux zones désertiques du Péloponnèse, nous avons découvert une Grèce méconnue des touristes mais tellement conviviale et attachante. 
On découvre alors une Grèce multicolore, à la fois très traditionnelle et moderne, dans laquelle la religion orthodoxe est omniprésente et côtoie les vestiges d'une Antiquité extrêmement riche et berceau de la démocratie. 
Mais surtout une Grèce au double visage : Terre et Mer.
Après avoir récupéré nos plaques arrachées par la Police de Thessalonique pour mauvais stationnement et les avoir revissées, après avoir fait un constat en anglais/grec au bord de la route de la corniche menant au Cap Sounion, après nous être quasiment débarrassé des dizaines de puces qui avaient décidées d'élire domicile sur nous, nous sommes revenus sains et saufs, les yeux et la tête illuminés par ces trois semaines de voyage extraordinaire.
Ma maman s'est fait arrêter quelques jours après notre retour... car ses plaques étaient vissées...

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